mardi 26 mai 2015

Aimer son corps

Souvent quand je fais ma séance de corde à sauter je m'ennuie un peu, alors j'en profite pour m'envoler dans mes pensées et imaginer de futurs articles pour le blog. J'adore publier des recettes mais j'aime aussi écrire des articles un peu plus sérieux qui me tiennent à cœur.

Il y a quelques jours j'ai été interpellée par une parole d'une amie d'IG qui disait qu'elle n'appréciait pas son corps que soit avant ou après sa grossesse. Avant elle était plus mince et plus tonique pourtant elle se trouvait comme beaucoup de femmes trop flasque et trop ronde. Maintenant post bébé elle se considère ronde et flasque et finalement elle ressent toujours ce même sentiment négatif envers son corps.

Une vidéo qui tourne actuellement sur le net illustre parfaitement ça. Une jeune femme mal dans son corps décide d'agir et s'inscrit à un concours de musculation. Elle finit par avoir le corps « parfait » mais elle n'est pas plus heureuse avec son nouveau corps. Parce voilà le problème ce n'est pas son corps, ni des soit disant kilos en trop.

Ca fait des années que je le crie haut et fort que perdre du poids ça ne fait pas aimer son corps mais comme la société nous martèle cette idée notamment à l'approche de l'été, on ne me croit jamais. Après bien entendu lorsqu'on perd du poids il y a une satisfaction personnelle mais ça n'a rien à voir avec le fait d'aimer son corps.

Aimer son corps n'est pas une sinécure. Il y a déjà le poids de la société qui nous impose un modèle féminin malsain et inaccessible. Certains diront qu'il ne faut pas se laisser influencer mais ce n'est pas si simple car ce martellement d'images fait qu'insidieusement une certaine norme s’imprime dans notre cerveau et de ce fait on finit par se sentir hors norme. Ce n'est pas pour rien que 70% des femmes se trouvent trop grosses, trop grasses, trop flasques...

La société aussi nous transmet ce message erroné qu'on est plus heureuse mince. Alors oui la minceur ça apporte quelques facilités, on peut faire les magasins plus facilement mais on n'est pas forcément plus heureuse dans un 36 que dans un 40 si on doit pour ça aller contre sa nature en se frustrant et en se privant ou en faisant du sport à outrance. Surtout que la taille des vêtements ça n'a pas toujours à voir avec notre poids. On peut être ultra mince et ne pas rentrer dans un jean en 36 car on a simplement des hanches (je parle des os du bassin) larges, j'ai en exemple une tante qui a cause d'un cancer pesait 30 kg et pourtant il lui fallait du 40 en pantalon.

Beaucoup de filles et de femmes pensent que tout irait mieux si elles avaient quelques kilos de moins. Ca a été mon état d'esprit quand j'avais 16 ans, j'étais persuadée qu'avec quelques kilos en mois tout irait mieux. J'ai perdu du poids, un peu,beaucoup...je me suis retrouvée avec 10 kg en moins: j'étais maigre et malheureuse. Avant de perdre du poids j'avais une relation un peu près potable avec mon corps et avec la perte de poids c'est une guerre mondiale qui a été déclarée. Malgré les kilos en moins je voyais du gras, je me sentais grosse...bref rien n'avait changer c'était même pire. En plus il y a cette peur permanente de regrossir et de gâcher tous les efforts qu'on a pu faire. On vit alors dans un état de stress permanent ou la moindre sortie au restaurant ou chez des amis devient un calvaire.

Faire la paix avec mon corps m'a pris du temps. Ca m'a pris des années, beaucoup beaucoup d'année... C'est après ma grossesse que ça a commencé à aller mieux. Quand j'étais enceinte je me trouvais énorme et répugnante, je n'osais même plus me regarder dans un miroir, j'évitais d'être prise en photos (je le regrette maintenant, j'ai tellement peu de photo de moi à cette époque) et je n'arrivais pas à comprendre comment je pouvais plaire aux hommes.
J'ai perdu naturellement les kilos de grossesse en mangeant varié et équilibré, j'ai commencé à mieux aimé mon corps même si une partie de moi restait malgré tout en guerre contre quelques kilos que je considérais en trop. Mais ce qui avait changer c'est que ça ne m'empêchait plus de vivre.

Je ne sais pas d'où vient cette évolution, la maturité ? Le ras le bol d'être complexé ? Le fait qu'en étant maman on a moins de temps pour être centrée sur son nombril et le gras de ses fesses ?

Peu à peu j'ai repris le sport déjà la marche et le mini-stepper puis je me suis mise au yoga, et les années passant à la musculation et au fitness. Ça fait une bonne année maintenant que je fais de manière plus intensive du sport avant tout pour me sentir bien dans mon corps et dans ma tête. Comme je l'ai déjà expliqué dans d'autres articles le sport est avant tout un vrai exutoire pour moi et il permet de mieux gérer mes angoisses et mon anxiété, ensuite il y a une fierté et une satisfaction personnelle à observer son corps évoluer doucement mais sûrement.

Alors je ne m'aime toujours pas à 100% ...ma culotte de cheval et la cellulite de mes fesses s’insupportent mais je ne vais pas arrêter de vivre à cause de ça. Finalement mon corps il est pas si mal, et quand je me sens pas trop bien il suffit que je jette un coup d'oeil aux mamans qui se laissent aller à la sortie de l'école pour me sentir mieux (oui c'est pas bien mais c'est plus efficace que de regarder une ado de 16 ans au corps de mannequin sans un pet de gras)

Il faut aussi arrêter de se comparer aux autres. Il ne faut pas oublier que sur les réseaux sociaux on montre ce qu'on veut. Je préfère nettement montrer mes abdos que le gras de mes fesses. Et je ne parle pas de ces femmes parfaites qu'on voit à dans les magazines ou à la télévision qui sont retouchées.
On est toute différente, on ne peut pas avoir le même corps que X ou Y même s'il nous fait rêver. Avec mon 1,55 m je ne pourrais jamais avoir de longues jambes fines comme j'en rêverais. Alors j'ai décidé de remodeler mon corps par le sport sans objectif précis à part celui d'être mince et ferme. Je suis bien contente que mes abdos se montrent, ce n'était pas mon but premier mais ça reste une petite fierté. Mon but premier c'est m'aimer comme je suis et trouver un équilibre.

Cet équilibre il est souvent mis à rude épreuve. Je l'ai encore vu dimanche. Avant mon bain comme souvent je me jugeais devant mon miroir : j'étais satisfaite de face mais je grimaçais de profil. Bref comme d'habitude mais dans l'ensemble je me sentais en harmonie avec mon corps. Et puis une grosse contrariété est arrivée (un soucis de famille) et après avoir enfilée mon jean je me suis sentie grosse. J'avais déjà remarqué que pour oublier mes problèmes des fois je mangeais un peu beaucoup comme ça après je culpabilisais vis à vis des calories ingurgitées et je ne pensais plus au problème de base. Je me rends compte que mon cerveau a ce talent d'évitement. Bref hier en moins de 10 minutes je suis passée de « mon corps est pas mal » à « je me sens grosse, flasque et boudinée » tout en nageant dans mon pantalon.

Ca me confirme bien que le poids n'a rien à voir avec le fait qu'on se sente bien ou non dans notre peau. C'est souvent notre cerveau qui nous joue des tours, et au lieu de se vouloir à tout prix maigrir que les kilos soit existant ou non il faut apprendre à s'aimer soi-même et à gérer ses émotions. Finalement le grand problème la dedans c'est l'estime de soi.


La mienne n'est pas encore folichonne mais plus elle grandit plus je suis en harmonie avec moi-même et mon corps.


Si vous voulez voir la vidéo donc je vous parlais c'est ICI 

Je vous invite à aller lire l'article d'une copinette d'IG qui rédiger un article sur le même thème ICI


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