jeudi 28 janvier 2016

L'herbe est toujours plus verte dans le pré d'à côté

Aujourd'hui j'avais envie de vous parler du bonheur, vous savez ce Graal après lequel on court (ou pas)

D'après Wikipédia le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction,un état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents.




Personnellement je ne suis pas tout à faire d'accord. Le bonheur est certes un état de plénitude et de satisfaction, une harmonie parfaite entre le corps et l'esprit mais en aucun cas il n'est durable. C'est d'ailleurs pour ça que le bonheur est si agréable tout simplement parce qu'il est éphémère. Si on était h24, 7 jours sur 7 heureux on ne se rendrait absolument pas compte qu'on est heureux. Souvent c'est après coup qu'on se rend compte que finalement on était heureux, une fois qu'une grosse merde est venue foutre le bordel dans notre vie.

Pendant longtemps je me suis sentie malheureuse et j'avoue j'enviais un peu les gens qui transpiraient le bonheur. Ce n'était pas de la jalousie, non j'étais contente pour eux mais moi aussi j'avais envie de connaître cette plénitude.


Je n'arrivais pas à voir le bon côté des choses, mon passé me hantait, le futur me terrifiait et en plus la négativité de ma mère n'arrangeait rien. Alors j'adore ma maman mais elle est ultra négative, elle voit toujours le verre à moitié vide et voit le pire partout . Pour vous donner une exemple un jour elle était venue boire le café à la maison, ma puce est tombée en faisant l'idiote à quoi 1 centimètre de la bibliothèque...bref rien de grave, un bisou et hop la vie continue. Enfin ça c'est pour moi, ma mère elle s'était plutôt « mais tu imagines si elle était tombée contre la bibliothèque elle aura pu s'ouvrir le crâne et on aurait dû aller aux urgences. » Oui mais non, y a rien eu ça sert absolument à rien de se stresser avec une version tragique qui ne s'est pas produite. Ça ne m'étonne pas que je suis une angoissée chronique.

Pendant longtemps j'ai fait de l'insomnie car le soir je cogitais à mort... Il me fallait des médicaments pour m'assommer et ne plus penser.




Un jour j'en ai eu marre de cette négativité en moi et j'ai décidé d'être positive. J'ai décidé de voir le bon côté de chaque chose et de me satisfaire de ma vie. Comment j'ai fait ? La fameuse méthode Coué et pas mal d'introspection. Alors ça n'a pas été simple, ça m'a demandé un sacré réarrangement de mes pensées mais j'y suis arrivée. J'ai appris également à vivre au jour le jour, au lieu de vivre dans un futur proche quasi apocalyptique. Aujourd'hui je suis la plupart du temps positive et je suis plus sereine.

Alors ça ne m'empêche pas des fois d'être stressée, déprimée, triste, angoissée...mais dans l'ensemble ça va. Quand ma fille court, je la vois s'amuser et non une future chute potentielle. Après c'est certain quand le cumulus ou la centrale vapeur décident de rendre l'âme ça me saoule mais je me dis qu'il y a pire dans la vie.

J'ai remarqué que l'être humain a cette tendance à penser que chez les autres c'est mieux (comme les moutons ou les vaches qui veulent à tout pris brouter dans le pré voisoin) Les réseaux sociaux n'arrangent rien d'ailleurs (mais y a pas spécialement besoin d'eux pour avoir cette impression) puisqu'on y partage le plus beau. Pendant longtemps naïvement j'ai cru que les autres étaient plus heureux mais en fait le bonheur c'est plutôt un état d'esprit. Si on passe notre temps à envier les autres en nous disant que notre vie est nulle et à chier c'est sûr et certain qu'on ne risque pas d'être heureux. Certains ont une belle baraque, mais ils mangeant des patates à tous les repas, d'autres paraissent amoureux comme au premier jour en public et pourtant on apprend quelques temps après qu'ils divorcent...

Des fois on me dit que j'ai de la chance de pouvoir m'occuper de ma fille à plein temps, alors je ne vais pas nier que j'ai de la chance mais ce que les gens ne voient pas c'est qu'étant séparée je dois « partager » ma fille depuis qu'elle est bébé. Même si j'ai l'habitude ça reste un déchirement quand elle n'est pas là le week-end, qu'elle part une ou deux semaines en vacances et que je n'ai quasiment pas de nouvelles ou bien encore Noël elle le passe avec moi une fois sur deux.. J'ai appris à faire avec, à en profiter pour prendre du temps pour moi mais vous savez quand elle part une semaine au bout de 2 jours j'ai juste l'impression que mon cœur est arraché, je me sens vide et triste.

Comme je disais le bonheur ce n'est pas un état permanent : le bonheur est fugace, il est composé de moult petits moments quotidiens comme un câlin, regarder une série qu'on aime, un repas de famille, une sortie entre amis, jouer à un jeu de société, faire une séance de sport,voir sa fille courir dans une flaque d'eau....

Pour être heureux il faut être capable de s'émerveiller des petits choses de la vie et du quotidien comme les enfants le font malgré nos « soucis » de grandes personnes.

On peut être heureux malgré nos petits et grands problèmes, heureusement sinon ça serait triste. Et dites vous que les gens heureux, ils ont aussi leurs soucis, leurs souffrance mais justement ils s'accrochent comme ils peuvent au positif ce qui ne les empêchent pas de temps à autre de s'écrouler parce que ce ne sont que des êtres humains comme les autres.



Je partage beaucoup de positif sur les réseaux parce que je trouve que le positif appelle le positif et parce qu'après avoir été triste pendant des années je ne veux plus ça. D'ailleurs quand je revois mes souvenirs facebook je me dis que j'étais bien chiante à toujours me plaindre et chaque jour j'efface toutes les complaintes que j'ai pu écrive en statut il y a 2, 5,7ans...Je veux être heureuse et joyeuse, je ne veux pas attisée la pitié des gens.

Bref le bonheur est à portée de toutes les mains.

Quant aux jours où ça ne va pas, je pleure un bon coup et j'attends que ça passe. Je mange du chocolat, je me défoule avec une bonne séance de sport, je fais le plein de câlins et je me suis dit que je suis chanceuse j'ai un toit, une famille qui m'aime, un frigo plein...




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